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3 mars 2015 | Turquie

Un conseiller municipal PS pilote le Campus islamique turc de Strasbourg

Extraits d’un article de Libération du 7 octobre 2013 de Bernadette Sauvaget « La Turquie investit dans l’islam made in France »

« Saban Kiper, l’une des chevilles ouvrières du chantier, figure des milieux musulmans de Strasbourg et conseiller municipal socialiste. »

« Pour le moment, c’est un chantier. Mais c’est surtout l’un des projets les plus ambitieux de la communauté musulmane en France. Enfin, celle d’origine turque. Pour une quinzaine de millions d’euros au bas mot, un campus franco-turc va voir le jour dès l’an prochain dans le quartier de Hautepierre à Strasbourg (…)L’ampleur et l’ambition du projet qui comprend aussi un internat ont un peu pris tout le monde de court. Et rend perplexe jusque dans les couloirs du ministère de l’Intérieur, chargé des cultes. Au départ, en 2010, il s’agissait seulement de former des imams issus des jeunes générations »

« Les autorités turques, elles, n’ont pas attendu la bénédiction de Paris pour avancer leurs pions. Depuis 2010, l’association (française) qui pilote le chantier a déjà acquis quatre immeubles (de plus de 10 000 m2 de surface) à Hautepierre. Dans un proche avenir, elle devrait compléter ce patrimoine immobilier. Même si elle ne dispose pas encore des locaux, la faculté a bel et bien démarré. Une promotion d’une quinzaine d’étudiants a entamé, il y a un peu plus d’un an, le cursus de cinq ans qui sera sanctionné par un diplôme de la faculté de théologie d’Istanbul. En apprenant l’arabe. «C’est indispensable pour le cursus, car l’essentiel du corpus est dans cette langue», explique Fazli Arabaci, le futur doyen, envoyé par Ankara pour superviser l’affaire. Dès la rentrée prochaine, deux classes de seconde seront ouvertes, les prémices d’un vrai lycée musulman, un peu à la manière des imam hatip turcs, les établissements scolaires religieux dont est issu le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan »

Comme l’Algérie et le Maroc, la Turquie envoie et rémunère des imams en France, 150 actuellement, pour une durée de quatre ans. Ce nombre ne couvre pas tous les besoins. Le ministère des Affaires islamiques, le Diyanet, contrôle, en effet, 250 mosquées sur les 400 lieux de culte de la diaspora turque en France.