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25 juillet 2015 | Comprendre l'islam

Malek Chebel gêné par Rémi Brague rappelant qu’il n’y eut jamais d’universités en terre d’Islam

Lors d’une conférence organisée à Science-po en avril dernier, le professeur de philosophie et de pensée arabe Rémi Brague (bio) a repris l’apologète de l’islam Malek Chebel (bio) quand celui-ci a voulu utiliser la terminologie habituelle islamique pour désigner les juristes de la charia (« savant »; « théologiens ») et lui a rappelé au passage qu’il n’y avait aucune équivalence en terre d’Islam des universités européennes où on enseigne les sciences profanes (philosophie, sciences humaines, sciences dures) depuis le XIIIème siècle. Les dites « universités » du monde musulman, rappelle Brague, n’enseignaient que le droit islamique. C’est encore le cas aujourd’hui à l’université Abdelkader de Constantine, Qarawine à Fez ou Al-Azhar au Caire, où on apprend exclusivement le droit musulman, la Charia.

« Où et quand ? » demande le professeur Brague. Il reprend ensuite la définition toute personelle de Chebel voulant faire passer la medersa Al-Azhar pour une université.

« Où et quand y-a-t-il des universités où on enseigne les sciences profanes en dehors de l’Europe chrétienne à partir du XIIIème siècle? »

Chebel, acculé, est obligé d’admettre que l’enseignement de la philosophie et des sciences en terre d’islam durant le Moyen-âge était seulement un fait privé d’individualités et non un enseignement institutionnalisé.