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28 août 2015 | Mosquées existantes

L’imâm de Nice Abdelkader Sadouni a bien des liens nets avec les islamistes, dont les Frères Musulmans

L'imâm de Nice Abdelkader Sadouni a bien des liens nets avec les islamistes, dont les Frères Musulmans

Suite à la polémique naissante entre l’imâm Abdelkader Sadouni (interview ci-dessus) se félicitant d’avoir l »‘oreille attentive » de la mairie de Christian Estrosi (LR) dans Nice Matin, et Marion Maréchal-Le Pen le taxant d’islamiste, faisons le point.

Abdekader Sadouni affiche ses affinités extrémistes, notamment sur sa page Facebook :

saldouni Nice Matin– il relaie le 11 août 2015 une vidéo du prédicateur Muhammad Musa Al-Sharif , connu pour préconiser les attentats suicides contre les juifs, qualifiés de « singes et des porcs«  ;

le 27 mars 2015, Saldouni se vante d’avoir eu « le privilège de recevoir » le savant syrien Muhammad Said Ramadan al-Bûti (ou al Bouti, mort en 2013), connu pour avoir préconisé le jihâd offensif dans ses livres. Certains livres de Al-Bûti ont été traduits en français et ne laissent aucun doute sur la dangerosité de l’homme. A l’instar de son livre Fiqh as-Sîra édité par Dar-al-Fiker en 1995. A la page 187 nous pouvons lire:

« Le Jihad désigne en son sens exact, la lutte pour la cause de Dieu et l’établissement d’une société islamique; le combat constitue en lui-même un aspect de cette lutte; il vise à fonder une nation islamique authentique. Quand à ses étapes: Le Jihad, comme nous l’avons vu, était au début de l’ère islamique, un appel à l’Islam impliquant la nécessité de résister aux difficultés et aux épreuves par la voie pacifique, cet appel s’accompagna au début de l’Hégire par le combat défensif rendu légitime, autrement dit par l’autorisation de répondre à la force par la force. A une étape suivante, l’Islam rendit légitime le combat de tous ceux qui empêchent la constitution d’une société islamique; en particulier les athées, les idolâtres et les polythéistes à cause de leur impossible intégration à l’Islam. Quand aux gens du livre, Ils peuvent coexister avec les musulmans à condition de se soumettre aux lois qui gouvernent la société musulmane et de s’affilier à la nation islamique en payant au gouvernement un tribu, l’équivalent de la zakat imposée aux musulmans. Cette dernière étape consacra la nécessité du Jihad dans l’islam sous la forme définitive en tant qu’un devoir imposé aux musulmans à toute époque, au cas où ils disposent d’une force armée suffisante. Dieu dit à propos de cette dernière étape du jihad ‘Combattez ceux des incrédules qui sont près de vous. Qu’ils vous trouvent durs. Sachez que Dieu est avec ceux qui le craignent’ [Coran Sourate IX ]Le prophète parle de cette étape du jihad en ces termes: « J’ai reçu l’ordre de combattre les gens jusqu’à ce qu’ils disent: Il n’y a qu’un seul Dieu professant leur foi en un seul Dieu. Alors seulement auront-ils la vie sauve. Mais s’ils sont coupables, Dieu jugera de leur sort. » 

Le professeur de pensée islamique à l’Université de Bordeaux, Ghassan Finianos, confirme dans son livre Islamistes,apologistes et libres penseurs (PUF, 2006) que selon al-Bûti « la souveraineté n’appartient qu’à Dieu, ou peut être à son représentant terrestre. Al-Bûti justifie la violence en vue de la conquête du pouvoir et, par conséquent, de la propagation des valeurs de l’islam »

Autant dire qu’un imâm d’origine étrangère faisant l’apologie de Ramadan al-Bûti devrait être par mesure de sécurité automatiquement reconduit à la frontière, et déchu de la nationalité française si il l’a obtenu abusivement par laxisme administratif.

Saldouni Iquioussen– le 12 avril , l’imâm qui a « l’oreille attentive » d’Estrosi conseille de regarder une prédication de Hassan Iquioussen de l’UOIF, connu pour approuver l’exécution des apostats qui dénigreraient l’islam ( il les traites de collabos et préconise « 12 balles dans la tête« ) dans une conférence Youtube intitulée  » L’islam et l’apostasie » (du 24 mars 2014). Pro turc, Iquioussen est un négateur assumé du « pseudo génocide arménien » selon ses propres termes (vidéo). Pour son apologie du jihâd, voir la retranscription de ses prêches dans notre enquête Ces maires qui courtisent l’islamisme (tatamis, 2015). Iquioussen est un promoteur du fondateur des Frères Musulmans, Hassan al Banna.

– le 24 mars dernier , Abdelkader Sadouni se félicite d’avoir invité Hani Ramadan qui a défendu le principe de la lapidation dans les colonnes du Monde en 2002, et fait la promotion de Hassan al Banna, son grand père, qui fonda les Frères Musulmans. Al Banna voulait édifier un califat mondial et avait répété devant ses fidèles : « Donnez moi 12 000 soldats et je conquerrai le monde » . Hassan al-Banna lors d’un discours en 1934 explicita sa vision expansionniste et guerrière de l’islam :

« Il est un devoir qui incombe à tous les musulmans de combattre dans le but de faire chaque peuple musulman et le monde entier islamique, de sorte que la bannière de l’islam puisse flotter sur la terre et que l’appel du Muezzin puisse résonner dans tous les recoins du monde »

Dans son étude éponyme sur le Jihâd, le fondateur des Frères écrit :

« Le djihad est une obligation d’Allah pour chaque musulman qui ne peut être ignorée ni éludée. Allah a dévolu une grande importance au jihad et a fait de la récompense attribuée aux martyrs et aux combattants sur Son sentier un cas splendide (…) Ceux qui ne peuvent se trouver des excuses, cependant, ont été prévenus des peines extrêmement sévères et Allah les a désigné avec le plus malheureux des noms. Il les a réprimandé pour leur lâcheté et manque d’esprit »

Voilà donc les affinités d’Abdelkader Sadouni, l’imâm « modéré » des médias…

Observatoire de l’islamisation- août 2015