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25 juillet 2019 | Actualités, Etats Unis

Ilhan Omar ciblée par Donald Trump est-elle une simple musulmane démocrate ?

Ilhan Omar, membre démocrate du Congrès se distinguant par son port du hijab islamique -une première dans le parlement américain- est-elle victime d’un acharnement injuste de Donald Trump qui a suggéré de la reconduire dans son pays ? Madame Omar est née à Mogadiscio en Somalie en 1981, pays où l’islam pratiqué est des plus intégriste comme l’a justement rappelé Donald Trump. Membre de l’aile gauche du Parti Démocrate, elle a déclenché la polémique en mars dernier lors d’une conférence du Council of American Islamic Relations (CAIR), association clairement liée aux Frères Musulmans, nous allons le montrer. Sa phrase sur les attentats du onze septembre 2001 lors de cette soirée, « des gens ont fait un truc », comme si la nature islamiste n’était pas avérée a provoqué un « tweet » du président américain. La présence de la congresswoman aux côtés du CAIR lors de sa soirée de levée de fonds, qui a pour co fondateur Nihad Awad, partisan du Hamas, et qui est une branche américaine des Frères Musulmans, n’est pas anodine. Un haut responsable des Frères en Egypte, Mohamed Habib interrogé sur la présence du mouvement aux Etats-Unis en 2008 par le média Pajamasavait répondu que oui, en effet, des liens existaient entre la maison mère égyptienne et le CAIR, et que le sujet était très sensible. Ce n’est pas tout, dans le livre-enquête Muslim mafia (éditions WND, 2009), fruit d’une longue enquête d’infiltration dans le CAIR, on apprend que :

-Le Cair a eu des relations avec des membres d’Al-Qaida aux Etats-Unis.

-Le Cair est financé par des fonds provenant d’Arabie Séoudite

-Le Cair a donné 40 000 euros à la Holy Land Fundation, qui au même moment a transféré 40 000 euros au Hamas.

– Des membres du bureau du Cair ont eu des relations avec les jihadistes ayant tenté de réaliser un attentat dans la base de Fort Bragg.

Ilhan Omar semble acquise aux Frères Musulmans. Ainsi, elle a tenu une réunion à huis clos à l’automne 2017 avec le président turc Recep Tayyip Erdogan. Selon un article curieusement supprimé du périodique local en langue somalienne de son district, le Tusmo Times, elle et le président islamiste se sont rencontrés au cours de sa visite à l’Assemblée générale des États-Unis à New York.

Selon un compte rendu, ils ont discuté des points suivants : « Des questions concernant la Somalie, la ville natale d’Omar, et des questions concernant les Somaliens du Minnesota. Elle [Omar] a remercié Erdogan pour le soutien de la Turquie au peuple Rohingya au Myanmar. Ils ont également discuté des investissements et des échanges commerciaux entre la Turquie et la Somalie. La réunion a pris fin lorsque Erdogan a demandé à Omar d’exprimer son soutien à la Turquie. Le rapport conclut en ajoutant qu’Omar a non seulement rencontré Erdogan, mais également le Premier ministre turc et d’autres hauts responsables turcs. « 

Omar n’est pas diplomate, elle n’avait pas à rencontrer le président turc. D’autant que les images de violences des gardes du corps d’Erdogan en mai 2017 à Washington tabassant des manifestants kurdes pacifiques avaient largement ému l’opinion aux Etats-Unis. Douze gardes du corps d’Erdogan ont été mis sous mandat d’arrêt après cet épisode. Même sans cet épisode, le fait qu’Erdogan emprisonne plus d’une centaine de journalistes, qu’il ait aidé les djihadistes en Syrie et qu’il soutienne publiquement les Frères Musulmans, aurait dû au minimummoralement empêcher la somalo-américaine d’accepter cette rencontre. 

Les appels d’Ilhan Omar à boycotter les produits israéliens ont suscité les critiques des lobbys israéliens aux Etats-Unis.

Lors d’une interview d’Omar sur Al Jazeera en 2018, le journaliste de la chaine qatari déclare que certains conservateurs américains estiment que la « montée de l’islamophobie » s’explique non par la haine mais par une « peur légitime, disent-ils » de l’islam, avant d’énumérer un certain nombre d’attentats terroristes islamistes. Omar a immédiatement rejeté cette suggestion et a plutôt blâmé les hommes blancs.

« Je dirais que notre pays devrait craindre davantage les hommes blancs parce qu’ils sont à l’origine de la plupart des décès dans ce pays », a-t-elle répondu. « Si la peur devait être le moteur des programmes politiques visant à assurer la sécurité des Américains, nous devrions donc surveiller et créer des politiques pour lutter contre la radicalisation des hommes blancs ».

Pour toutes ces raisons que les médias français se gardent de livrer, il n’est pas choquant que le président des Etats-Unis l’invite à retourner en Somalie, pays où une charia plus conforme au style de vie des Frères Musulmans lui permettrait de s’épanouir socialement.